Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

par annie.fayet.3 Mar 14 Oct - 18:03

Un livre prend forme dans l'imagination d'un auteur mais c'est entre les mains d'un lecteur qu'il prend vie. J'espère que ces quelques lignes de présentation vous donneront envie de lire le mien...

« Une vie ne suffit pas » raconte l’histoire de Marie, jeune fille issue d’un milieu modeste, qui rencontre l’amour sous les traits de Guillaume de Saint Leu. Elle est fille de charpentier, il est le fils cadet du châtelain du village.

Dans la France profonde et traditionaliste de cette fin du 19^ème, la différence de statut social est un obstacle majeur à l’épanouissement d’une telle union. Marie va connaître l’humiliation d’être une fille-mère. Abandonnée par Guillaume, elle ne trouve de salut que dans la fuite. C’est alors que commence son combat vers la liberté. La sienne et celle de l’enfant qu’elle porte…

Au fils des épreuves souvent douloureuses qui jalonnent sa route, Marie avance pas à pas, tire les leçons de ses erreurs, évolue, se transforme, grandit pour devenir une femme forte, courageuse, déterminée.

Elle mettra des années pour y parvenir. Trente ans de vie avec tout ce que celle-ci comporte de cruauté et d’injustice, mais aussi d’amour, d’émotions, de belles rencontres et d’opportunités d’évolution…

Je dis souvent que mon roman réunit trois genres en un :

Amour, Terroir et Histoire :

C’est un roman sentimental car l’amour, qui est le moteur incontournable de la vie, y est très présent. Je ne parle pas uniquement de l’amour entre un homme et une femme, mais de l’amour au sens large du terme... L'amour est partout, y compris dans les liens familiaux ou amicaux que nous pouvons tisser avec les autres.

Le terroir y tient également une place de choix car l’histoire se déroule à la fin du 19^ème siècle, dans un petit village du Lot où la majorité des habitants vivent de la terre et pour la terre qui les nourrit.

C’est un microcosme particulier qui a ses propres valeurs sociétales. Il était important pour moi de le faire revivre le plus fidèlement possible.

Et enfin, il y a le côté historique avec la période de la guerre de 14/18, où la petite histoire rejoint la Grande.

Pourquoi ce titre : « Une vie ne suffit pas » ?

J’en évoque la raison dans un dialogue entre Marie, mon héroïne, et un prêtre à qui elle exprime sa colère, sa révolte, son incompréhension face aux épreuves qu’elle traverse.

Le prêtre lui explique que chaque épreuve forge nos âmes et sont autant d’opportunités de transformation pour les petits humains que nous sommes, à condition bien sûr, d’accepter d’en tirer les leçons.

Mais l’homme a tellement de leçons à apprendre qu’une vie parfois ne suffit pas…

Au travers du parcours de Marie, j’ai voulu intégrer cette notion de responsabilité que nous avons tous dans notre vie, dans ce qui nous arrive en bien ou en mal.

Bien sûr, nous ne maîtrisons pas les éléments extérieurs, mais nous pouvons choisir, en revanche, notre façon de les appréhender et de réagir face à ces évènements.

Nos décisions, nos actions ont un impact déterminant sur le cours de notre existence et, parfois aussi, influent sur le destin de ceux qui nous sont chers d’où l’importance de cette prise de conscience.

Merci à tous ceux qui auront été au bout de cette présentation. Si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à me contacter. Je serai ravie d'échanger avec vous !!!

par Tuppence Mer 22 Oct - 18:39

Une superbe histoire d'amour au fin fond de nos campagnes du XIXème siècle. On s'y croirait.
ça se termine avec la guerre de 14, sans toutefois abuser de l'effet de mode qui met cette période à toutes les sauces pour le centenaire.

par annie.fayet.3 Ven 24 Oct - 18:32

Merci Tuppence pour ce retour qui me touche profondément ! Mon livre est, en effet, et avant tout une histoire d'amour.
En ce qui concerne la guerre de 14, l'effet de mode du centenaire était bien loin de mon esprit lorsque j'ai écrit ce roman puisque sa réalisation remonte à 18 ans. Quand j'ai sorti le manuscrit du tiroir dans lequel il dormait depuis des années, le hasard de la vie a fait qu'il a été publié pour le centenaire... Simple concours de circonstances !
Merci encore pour votre message. Excellent week-end à vous !
Amicalement
Annie

par Goeland Sam 25 Oct - 13:13

L'amour de la "bergère" et du châtelain. Même si le thème est classique, c'est si bien raconté. Une passion qui traverse leur existence. J'aime beaucoup.

par Léa Colett Lun 27 Oct - 10:32

Merci Annie,

Votre présentation est alléchante et les sujets réunis me plaisent beaucoup. Vous semblez posséder un joli style et la lecture doit être très agréable.
Un extrait sera le bienvenu.
Je suis bien placée pour faire cette proposition ; je n'ai pas encore déposé de passages de mon roman. J'ai juste pour l'instant présenté le préambule.

Bonne chance !

Bien amicalement
Léa Colett

par annie.fayet.3 Lun 27 Oct - 14:04

Merci Goeland pour votre commentaire ! Chaque retour de lecture positif me comble de bonheur... Ce n'est pas original, je sais, mais ça n'en est pas moins vrai ! Merci encore d'avoir aimé mon livre Very Happy

!

par annie.fayet.3 Lun 27 Oct - 16:06

Un petit extrait de mon roman pour vous mettre en appétit !

Prologue

L’homme descend lentement l’escalier. Les épaules sont voûtées, la démarche est lourde comme sont pesants les pas qu’il lui faut accomplir chaque jour depuis presque un mois.

Dans la pénombre de la cuisine qu’éclaire chichement un ciel maussade et pluvieux, il ranime le feu. Ses gestes sont lents, mécaniques, empreints d’une grande lassitude. Il met la cafetière à chauffer, puis actionne la pompe au-dessus de l’évier. Le contact de l’eau froide lui fait du bien, dissipe les miasmes d’une nuit sans sommeil.

Il n’a pas encore remarqué le petit rectangle de papier posé, bien en évidence, au centre de la table. Ce n’est que lorsqu’il s’assoit devant son bol fumant que son œil le détecte.

Son regard s’attarde sur l’écriture familière, mais il ne bouge pas. Une angoisse sourde le pousse à retarder l’instant où il lira ces lignes qui lui sont destinées. Les yeux rivés sur la trame blanche du billet où son nom se détache en lettres majuscules, il avale, gorgée après gorgée, un café qui lui semble de plus en plus amer.

Il sait que, lorsqu’il aura lu, son pressentiment deviendra réalité. Enfin, il se décide, prend une profonde inspiration et saisit le feuillet.

L’écriture est fébrile, l’encre diluée par endroits par des traces de larmes.

Son visage ne laisse rien paraître de l’émotion qui l’étreint, mais ses grandes mains d’homme tremblent tandis qu’il replie lentement le billet et le glisse dans sa poche.

Maintenant, il sait. Son instinct ne l’avait pas trompé. Le temps s’est figé et il reste là, assis, immobile, pétrifié.

Une main timide se pose sur son épaule. Il sursaute.

– C’est toi, petiote ? dit-il sans se retourner. Je ne t’ai pas entendue descendre.

Adeline se penche et dépose un baiser sur sa joue :

– Bonjour, papa. Comment te sens-tu ce matin ? As-tu réussi à dormir ?

Le timbre de sa voix, étrangement haut perché, sonne faux. Dans cette pièce où le silence des absents remplit l’espace, le désarroi de son père n’en paraît que plus palpable. Les sens en alerte, elle entend la respiration rauque et sifflante qui s’échappe péniblement de la poitrine du vieil homme.

Quelque chose ne va pas. Elle le sent, elle le sait dans son cœur et dans sa tête.

Un frisson la parcourt tout entière. Elle tente de se raisonner. Que pourrait-il advenir de pire que le drame qu’ils ont déjà vécu ?

Elle regarde son père dont les épaules s’affaissent à son corps défendant, et une bouffée de tendresse la submerge.

Alors, pour briser ce silence qui nourrit son angoisse grandissante, elle demande d’une voix dont elle force le naturel :

– Sais-tu où est Marie ? Elle n’était plus dans son lit quand je me suis réveillée.

La réponse tarde à venir, puis elle tombe :

– Elle est partie.

– Comment ça, partie ? Partie où ? Pourquoi ?

L’adolescente le fixe. Une expression d’incrédulité fige ses traits, puis la peur s’insinue, dilate ses pupilles. Martin observe le cheminement d’une souffrance identique à la sienne sur ce visage juvénile que la panique déforme peu à peu.

Il voudrait la prendre dans ses bras, la rassurer, mais il ne le peut pas. Sa gorge nouée devient douloureuse sous l’effort qu’il s’impose. Tout son corps lui fait mal.

Incapable de soutenir plus longtemps ce regard qui s’affole d’angoisse inexprimée, il se lève, enfile sa gabardine et marche vers la porte.

– Je ne sais pas, lâche-t-il enfin, d’une voix sourde. Elle est partie, c’est tout !

Maintenant, il a hâte de sortir, de fuir la pièce confinée où sa douleur est à l’étroit. Il éprouve un besoin irrépressible de marcher dans l’air humide de ce printemps pluvieux pour réfléchir à ce qu’il doit faire et, peut-être aussi, pour pleurer sans que sa fille le voie.

Découvrez de nouveaux extraits de mon roman sur mon Blog Auteur

Excellente lecture à vous !!!

par Léa Colett Lun 27 Oct - 16:56

Annie,

J'ai lu ce matin votre présentation et j'étais certaine que j'allais découvrir un joli style dans ce premier extrait que vous avez eu la gentillesse de nous dévoiler. J'aimerais beaucoup lire votre livre. Je ne doute pas un seul instant qu'il séduira.
Merci.

Je vais de ce pas présenter également le début de mon livre "Bon grain, mal grain".

Léa

par Mimose-Marie Gontier Lun 27 Oct - 22:17

Bonsoir Annie,
Je m appelle Mimose-Marie Gontier, je suis nouvelle sur le forum où je viens de m'inscrire pour mon roman MON AMANTE dont je n'ai mis que le résumé. Je viens de lire votre prologue cela m'intrigue, et me plait beaucoup. J'irai sur votre blog auteur pour voir vos nouveaux extraits. Moi aussi, si cela vous intéresse je mettrai un extrait de MON AMANTE Smile

Bonne soirée !
Amitiés .

par annie.fayet.3 Lun 27 Oct - 22:33

Bonsoir Mimose-Marie,
Je viens de lire le résumé de votre roman où l'amour semble tenir une place prépondérante sur fond d'ésotérisme et de surnaturel. Je vous avoue que cela m'interpelle !
Mettez un extrait et étoffez un peu votre présentation car on a envie d'en savoir plus... Excellente soirée à vous. A bientôt.
Annie

par jean-LouisV Lun 27 Oct - 22:39

Le titre est déjà tout un programme.

par Mimose-Marie Gontier Mer 29 Oct - 15:41

Bonjour Annie,
Je viens de lire la présentation de votre roman qui m'a beaucoup intéressé et votre motivation. Je voudrais bien lire la suite. Je suis nouvelle inscrite sur le forum depuis peu et je ne connais que Léa Colett et Didier. J'ai vu sur FB que vous vous proposiez d'échanger vos livres en PDf. Cette initiative me semble fort intéressante et je suis partante. J'ai présenté mon livre MON AMANTE sur le forum dans la catégorie romans ainsi qu'un autre en SF sous le titre de RAGOON. Si les extraits vous intéressent, je serai contente d’avoir votre avis. Merci d'avance de votre bienveillante attention. Amitiés littéraires. Excellente journée.

par annie.fayet.3 Lun 3 Nov - 19:20

Bonjour Mimose-Marie,
Désolée pour ma réponse tardive, j'ai peu de temps en ce moment. Pour le partage du livre je vais mettre un article dans la rubrique ouverte par Didier.
Sinon vous pouvez me contacter en mp et je vous l'enverrai.
Excellente journée à vous !

par Contenu sponsorisé

Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)

Re: Une vie ne suffit pas (Annie Fayet)