Le sang des messagers (Bérénice Bernicchia) - prix Fondcombe 2011

Le sang des Messagers
Bérénice Bernicchia - Carrefour du Net

Amice vit volontairement à l’écart de la société des hommes qu’elle méprise. Depuis son enfance réfugiée au milieu d’une meute de loups, auxquels elle s’identifie, elle se trouve rapidement confrontée à la perte de son monde, par trahison.
Forcée à l’exil, elle croise sur sa route Jinnis, le conteur, qui l’accompagnera jusqu’au bout de sa quête d’elle-même. Vlektæva – surnommée la Tisseuse – et ses Messagers l’appellent à eux afin de lui révéler ses origines, ses facultés, et de lui proposer un destin hors normes. Pourquoi ? Qui sont-ils ? Les suivra-t-elle ?
Lors de son parcours extrêmement mouvementé, s’aidant du pouvoir des éléments (des Forces de la Nature), elle va au gré de ses rencontres découvrir ce que veut dire « être humain », et,  le devenir.

Extrait :
« Il faut d’abord que vous sachiez qu’il existe des centaines de mondes vivant en parallèle du vôtre, et que vous avez traversé un portail qui vous a conduit dans un de ces univers. Celui-ci s’avère un peu spécial, puisqu’il s’agit en quelque sorte du pivot central qui relie les autres. Entre nous, on l’appelle le Carrefour. Je crée et prends soin des liens entre les mondes […] »

Ce 2° tome du Cycle de la Tisseuse est d'un style conforme au premier. La narration est enlevée, tonique, le propos jamais désespéré même au plus fort du drame. Des drames, il y en a ! De l'action, davantage encore !
Egale à elle-même, Bérénice nous tient en haleine de page en page. Difficile de fermer le livre.
Toutefois, plus mûre et plus cultivée, elle nous offre un écrit plus fort et engagé. Les profils complexes de ses nombreux personnages permettent à l'héroïne de dépasser ses peurs, de s'engager dans des combats multiples.
Avec l’Araignée qui rapièce inlassablement la toile des mondes, Amice participe à la sauvegarde des humains qui, de guerres en conflits, se précipitent vers leur destruction.

Note : Prix Fondcombe 2011